Troisième roman de la collection Néo Noir chez Gallmeister, L’Enfer de Church Street de Jake Hinkson nous plonge en cœur d’un road-movie introspectif. Geoffrey Webb profite de son faire braqué pour vider son sac et conquérir une liberté d’être. Prêt pour un voyage dans le roman noir ?
Geoffrey Webb est un homme gros, gras et laid. Une cible idéale pour un voleur en mal d’argent. D’ailleurs, un agresseur va se jeter sur lui en lui demandant de monter dans sa voiture. A sa grande surprise, même après un bon coup de crosse derrière l’oreille, l’agressé va lui proposer un marché. Pour 3 000€, il doit rester 5h dans la voiture qui se dirige vers Little Rock,en Arkansas, à l’écouter confesser sa vie. Se confesser est le bon mot, puisque ce gars, assez insignifiant en apparence est un ancien diacre. Il n’a pas vraiment choisi le métier par conviction religieuse mais par facilité. Il suffit de dire aux gens ce qu’ils ont envie d’entendre et ne demande même pas d’adhérer aux paroles qu’on arrête pas de dire. Très pratique.
« La religion est le boulot le plus génial jamais inventé, parce que personne ne perd jamais d’argent en prétendant parler à l’homme invisible installé là-haut . Les gens croient déjà en lui. Ils acceptent déjà le fait qu’ils lui doivent de l’argent, et ils pensent même qu’ils brûleront en enfer s’ils ne le paient pas. Celui qui n’arrive par à faire de l’argent dans le business de la religion n’a vraiment rien compris. »
Mais voilà, si ce n’était que cela, on dirait que c’était trop facile. Ce looser-né tombe éperdument amoureux, d’Angela, fille du pasteur Card et elle a 16 ans. Il va tout faire pour qu’elle se rapproche de lui et cela va marcher. Elle va tomber sous son charme et vont même faire l’amour. Mais voilà, le vilain shérif Norris a bien vu le rituel de la gamine le soir qui va chez ce jeune diacre. Il va le faire chanter, contre une enveloppe contenant des papiers importants, il ne l’arrêtera pas. Bon, le jeune va se sentir obligé de chercher l’enveloppe quitte à entrer en infraction chez les Card. Pas de chance, il se fait repérer et doit commettre deux meurtres avant de brûler la maison. A partir de ce moment, tout va empirer et il va devoir quitter l’état. A force de ce cacher, il en a marre et veut mourir tout simplement. Tu naîtras insecte, tu mourras pareil.
« Je leur balançais un sacré sermon ce jour là. Mais tout le temps qu’il dura, je ne cessais de me dire: comment se fait-il qu’ils ne se rendent même pas compte à quel point tout ça, ce sont des conneries? «
Envie de cynisme et d’hypocrisie en intraveineuse? Vous pourrez en prendre à travers ce pages noircies. Notre anti-héros, n’a rien pour lui et heureusement sinon on ne pourrait pas être dans un bon roman noire. En plus, on rajoute quelques crimes réalisés sans aucun scrupule dans une société contemporaine en plein coeur de bigoterie land. L’idée du roman est très originale et je ne savais pas trop où voulait m’emmener l’auteur mais c’était pour mieux me surprendre. Je voulais savoir pourquoi il voulait juste être écouté. J’imagine la tête du vandale qui a essayé de le voler et qui va devoir vivre avec un cas de conscience toute sa vie. L’objectif noirceur a bien été respecté et aussi le fait de j’ai été surprise par le dénouement. Une histoire qui se lit vite et qui reste en plus sympathique. Toutefois, je n’ai pas pu m’attacher aux personnages ce qui ne nuit en rien à la lecture.
« Il est difficile de savoir aujourd’hui si j’aurais été plus mauvais encore sans l’église, puisqu’elle a joué un rôle essentiel dans la décomposition de ma vie. »
Réjouissante cruauté que propose Jake Hinkson à travers son voyage sur la route de l’église, voyage rédempteur. Les mains pleines de sang et sans remord notre anti-héros se livre pour mieux surprendre l’innocent lecteur qui en prend plein la tête. Une certitude, vous ne verrez plus jamais une église baptise pareille. Vous voulez savoir pourquoi? Vous n’avez qu’à lire le roman.
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Je dois le lire aussi… j’aime bien le couple en arrière-plan de la photo… bougre de petits salopards !! 😆
que des photos religieuses…
Nues, les photos religieuses ?? Des femmes à genoux devant des hommes nus ???
et oui 🙂 J’étais entouré de peintures et sculptures avec jésus…
Jésus, mais j’avale pas !!
jamais? 🙂
C’est l’espace peintures religieuses du Petit Palais 🙂
Oh, je pensais que c’était une statue tirée d’un kamasutra ancien…
Non, jamais, ça fait grossir toutes ces protéines !! Et puis surtout parce que ça a pas bon goût…
après, il y a peut être des kamasoutra avec des représentations religieuses. Pourquoi pas. il faut adapter les ouvrages à tous publics 🙂
Pour le goût, il est recommandé à monsieur de manger beaucoup de sucre pour que le sperme est le même goût. Donc surtout éviter choux bruxelles, navet… 🙂
Trop de sucre fout le pancréas en l’air… mais je retiens !!
Toscani, le célèbre photographe, n’a ps encore fait ça ?? Une religieuse, à genoux sur un prie-dieu, en train de sucer un curé à la soutane relevée ??
le fameux photographe de Bénéton. Il a fait beaucoup de chose assez particulière…
Oui !! Une que j’aimais bien..
laquelle en particulier tu aimes bien?
Le curé qui embrasse la bonne soeur, je te l’ai mise dans mon comm et j’ai vérifié, elle est passée ! Faut aller voir direct sur ton blog, dans les comm, en direct et pas via les raccourcis de WP ;-))
oui, elle n’est pas passé dans mon suivi wordpress… j’aime bien celle ou des religieux s’embrassent 🙂
Dans le suivi, ça passe pas, mais sur la page du blog, oui, on les voit bien qui se roulent un patin :*
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