L’été diabolik – Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse

Après Souvenirs de l’Empire de l’atome en 2013, Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse reviennent avec un nouveau roman graphique. Direction un univers rempli d’espions sur fond de guerre froide et d’un roman d’initiation où une vérité doit éclater. 


De quoi ça parle?
Antoine a 15 ans à l’été 67. Il s’en souviendra toujours puisque sa vie à changer à ce moment là. L’après-midi avait bien commencé pourtant. Mais voilà qu’à la suite d’une partie de tennis, le père de son adversaire, Erik, s’en prend à son père.

Le soir, ensemble, ils vont déjeuner au restaurant. Voilà que son père rencontre un certain M. de Noè avec qui il évoque un certain Popov. Ils les invitent à passer dans sa villa. Une fois sur place, le jeune Antoine tombe sous le charme de Joan, qui n’a pas froid aux yeux. Son coeur reste palpitant sur le chemin du retour. Toutefois, une camionnette les poursuit en essayant de les pousser dans le ravin. L’identité du chauffeur n’est rien d’autre que le père d’Erik.

Le lendemain, la camionnette est retrouvée dans le décor avec le conducteur mort sur le coup. Quelques jours plus tard, le père d’Antoine doit partir pour un voyage d’affaire cependant il ne reviendra jamais.

Un moment difficile où les hormones sont en folies. Premières déceptions, premières incompréhensions, premières amitiés, premiers amours, première expérience sexuelle, premiers trips au LSD voilà une bonne entrée dans l’âge. Il faudra attendre 20 ans pour avoir des réponses à ces interrogations.


Ce que j’en pense? 
J’avais adoré Souvenirs de l’Empire de l’atome avec un récit plein d’imagination et le rendu graphique incroyable. Alors c’est avec plaisir que je me suis plongée dans le nouveau roman graphique d’espionnage de Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse. Leur style inégalable est toujours présent pour le plus grand plaisir du lecteur. L’histoire se déroule pendant deux périodes, avec d’une part  l’une dans les années 60 et l’autre de nos jours. Thierry Smolderen s’est inspiré de ces lectures jeunesses pour réaliser son scénario. D’ailleurs, il va nous parler de sa fascination pour Arsène Lupin, Fantômas, Tigris ou Mandrake. D’ailleurs, le titre « L’été Diabolik » est un petit clin d’oeil à la série italienne qui se nommait « Diabolik » crée en 1962 par les soeurs Angela et Luciana Giussani.

Le rendu avec les code graphique des années 60 réinventé est vraiment incroyable. C’est un vrai délice pour les yeux. Une grande maîtrise d’illustrator montre le talent incroyable d’Alexandre Clérisse. J’ai trouvé magnifique les couleurs éclatantes, le travail des ombres, les explosions de teintes, le corps voluptueux des femmes, les paysages rayonnants… Chaque page est vraiment un plaisir pour le regard. Il peut aller partout pour découvrir des détails qui accompagne cette histoire remplie de mystère et de secrets.

Encore une réussite pour ce duo de choc qui savent mettre en déroute le lecteur. Un régal autant pour le regard que pour l’esprit. A quand la prochaine histoire?

L’avis de Mo : « Il faut dire que Thierry Smolderen met le paquet pour semer le trouble. Il est question d’espionnage industriel, de sentiments, de dépucelage, d’absence, de mort, d’étranges coïncidences et de références nombreuses à d’autres littératures. Car ce personnage masqué s’inspire en premier lieu des fumetti des sœurs Angela et Luciana Giussani. Mais la figure du justicier masqué nous renvoie à tant d’autres, à commencer par Fantomas. »

L’avis de Bricabook : « Une BD qui revient sur les apparences, sur ce que l’on pense être vrai et qui ne l’est pas. Une réflexion qui tombe vraiment à un moment charnière chez moi. Une BD qui tombe à pik donc ! »

L’avis de Chroniques culturelles : « C’est bien fait, mais c’est surtout sublimement illustré de manière à parfaitement rendre l’ambiance sixties mais aussi à donner aux événements un côté onirique voire psychédélique : une grande poésie se dégage de ces images très colorées, qui m’ont beaucoup beaucoup plu et dont certaines pourraient même être des tableaux« .

L’avis de Titine : « « L’été Diabolik » m’a séduite par son splendide graphisme, son choix de couleurs mais aussi par son histoire, où s’entrelacent différents genres, et qui est particulièrement bien menée. »

L’avis de Noukette : « Drôlement bien fichu. Et hautement addictif…! Pour les lecteurs chevronnés, la référence à Diabolik, héros masqué italien des années 60, sera évidente. Pour les autres, dont je fais partie, la lecture n’en sera pas moins jubilatoire. Scénario aux petits oignons, multitude de niveaux de lecture, enquête passionnante, dessin virtuose et élégant… difficile de ne pas tomber sous le charme de cet OVNI ! »

 

6 commentaires

  1. L’atmosphère de cet album est parfaite. J’ai plongé dedans sans voir le temps passer. Je sais que le graphisme freine plus d’un lecteur mais ça vaut vraiment le coup d’essayer !
    (merci pour le lien ! 🙂 )

    • C’est sure que quand tu es habituée à ligne de la ligne claire, la transition peut être rude.
      J’ai essayé de faire lire à mon père mais le graphisme lui paraissait trop moderne. 🙂

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