U4 – Koridwen – Yves Grevet

cvt_u4-tome-3-koridwen_8321U4 a eu l’effet d’une bombe dans la littérature young adult. Le virus qui décimé 90% de la population mondiale a touché un public gourmand d’aventures et de péripéties. Cet opus est consacré à la charmante Koridwen. Une belle et jeune bretonne au tempérament de feu qui pourra peut-être changer la face du monde grâce à son don. Affaire à suivre.C’est quoi U4 ?
Le phénomène U4 a trouvé son public qui pour la plupart a dévoré la tétralogie. L’originalité du concept est le fait d’avoir 4 livres, 4 auteurs (deux hommes, deux femmes), 4 personnages (deux hommes, deux femmes) mais une seule histoire commune.

Les 4 auteurs (Yves Grevet, Carole Trébor, Florence Hincket et Vincent Villeminot) avaient envie de travailler ensemble sur un projet sur un sujet qu’aucun d’eux n’avaient jamais travaillé. L’univers post-apocalyptique s’est alors imposé. Puis chacun a imaginé un personnage et le hasard a voulu qu’ils soient tous différents. Le plus difficile a été de mettre en place un cadenas commun pour que tous les récits restent cohérents. Un rendez-vous dans une ville à un endroit précis à une heure fixe, voilà en gros l’objectif commun de nos héros.

Le 27 août 2015, les quatre tomes sortent simultanément.

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Il y a une histoire commune aux 4 romans ?
Stéphane (de Lyon), Yannis (de Marseille), Koridwen (de Bretagne) et Jules (de Paris) ont entre 15 et 18 ans et ils ont survécu au virus U4 qui a décimé 90% de la population mondiale. Ils n’habitent pas dans la même ville, ne vont pas à la même école pourtant ils ont un point commun : le WOT (Warriors of Time). C’est une plateforme de jeu en ligne où ils ont atteint le niveau Expert comme environ 150 autres personnes en France. Avant que l’électricité cesse de fonctionner, le maître du jeu Kronos leur a envoyé un message. Il leur a donné rendez-vous au pied de la plus vieille horloge de Paris le 24 décembre.

Les quatre personnages vont devoir affronter l’horreur du chaos aussi bien du côté des survivants qui se constituent en bande plus au moins violente et aux militaires qui sont de plus en plus impitoyables.

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Qui est alors cette Koridwen ?
Chaque tome a une héroïne. Celui d’Yves Grevet est consacré à une jeune fille bretonne qui a un prénom un peu particulier. Un prénom qui a été choisi par sa grand-mère sorcière : Koridwen. D’ailleurs, après le décès de ces parents, elle va trouver une lettre de cette dernière lui disant qu’elle avait de grands pouvoirs en elle. C’est dans une malle qu’elle va trouver le cahier de sa grand-mère avec des remèdes et des poisons ainsi que tout ce qu’il faut pour les concocter. En acceptant cet héritage, elle accepte alors les idées de sa grand-mère. C’est alors qu’un gardien va veiller sur elle et lui donner le courage de se battre contre l’adversité et le désespoir.

Un terrible virus a décimé le monde et il ne reste presque que des adolescents. Presque tous les adultes, les enfants et le troisième âge est mort. Il n’y a plus d’eau courante et plus d’électricité. Très vite la loi du plus fort s’impose et vivre seule devient dangereux. Pour lui tenir compagnie, elle est allée chercher son cousin, Max, qui est handicapé mental. Elle l’a toujours considérée comme son frère car il a toujours été gentil même si beaucoup de choses lui échappe.

Sa passion dans sa vie c’est un jeu en réseau le WOT dans lequel elle excelle. Avant que le courant s’arrête d’alimenter, elle a reçu un message du MJ, un point de rendez-vous un jour précis à Paris. Elle n’a pas le choix. Lutter ou mourir, elle a choisi son camp : Lutter. C’est sur le tracteur tirant une bétaillère pleine de vivre et de vêtements qu’ils vont ensemble traverser la France pour la capitale. La réponse à ce virus doit se trouver là-bas. Elle le pressent, son avenir s’écrira là-bas.

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Qu’est-ce qu’en pense bibi ?
Un roman jeunesse rondement bien mené. D’ailleurs, je pense que c’est pour cela qu’il s’est retrouvé dans les mains de biens nombreuses lectrices qui ont déjà depuis un moment dépassé les 18 ans. Le récit m’a saisie dès les premières pages. J’ai adopté la jeune Koridwen tout de suite. Je me suis attachée à la jeune fille qui malgré la solitude a fait de preuve de calme, de gentillesse et de bienveillance. Sur le chemin, elle va faire attention aux autres car difficile de savoir tout de suite si ce sont des amis ou des ennemis.
La vie dans Paris et la périphérie est bien difficile avec les rivalités entre gangs, ceux qui ont perdu l’esprit et les militaires qui veulent rassembler tous le monde dans des camps. Trouver à manger et à boire est une véritable aventure dont on n’est jamais certains de revenir vivant. Mais qu’elle est le prix de votre liberté?

On sait qu’elle a un esprit d’aventurière et c’est sans souci que j’admets que des esprits l’entoure. Une jeune femme avec de long cheveux roux qui écoute son cœur. On dirait presque l’héroïne de Rebelle de Disney. Sauf que l’esprit de l’ours n’est pas présent dans l’histoire même si l’on retrouve les tradictions bretonnes, les chants, la magie…

Les trois autres personnages de la saga sont présents et on n’en apprend juste assez pour aiguiser notre curiosité. Maintenant que l’on a sympathisé avec eux, on n’a pas trop le choix d’aller à leur rencontre pour satisfaire notre curiosité. Des petits malins ces auteurs et ces maisons d’édition. D’ailleurs pour éviter d’avoir trop l’eau à la bouche, je n’ai pas lu les premières pages des trois tomes en fin de ce tome.

Cela m’a poussé à l’erreur car je pensais que j’aurais plus d’informations sur notre héroïne et là paf, la fin arrive comme cela, brutalement. Me voilà entrain de crier tout ça pour en arriver là. Je veux en savoir plus. L’auteur ne peut pas raisonnablement me laisser ainsi sur ma faim. J’ai appris qu’il y aura une suite mais quand sortira-telle ? Je n’ai pas trouvé cette information. Je pense que je vais contacter l’éditeur. Personne ne m’avait prévenu que j’aurais une fin totalement ouverte sur un autre mystère. D’ailleurs, peu de lectrices (excusez messieurs mais les femmes lisent plus) m’ont semblée ainsi contrariées. Je crois que je me suis trop accrochée au personnage.

Il faut bien quelques remarques quand même. Déjà, le format et le prix. Je comprends que les maisons d’édition et les auteurs doivent gagner leur vie mais faire un gros pavé pour faire un gros pavé avec une taille de police pour ceux qui ont des problèmes de vue est abusé. Ecrire gros pour faire du volume, je dis non à l’arnaque. Et oui, après comment justifier le prix de 17.00 € et aussi la seconde vie en poche ? Je pense que les 4 tomes sortiront en poche lorsque la suite sera publiée.

Et l’autre remarque, c’est le langage utilisé et la manière d’être. Je comprends bien que les adolescents seuls au monde doivent murir plus vite (normalement) mais j’en oubliais souvent que Koridwen en était une, tellement elle semblait mûre. Il y a beaucoup de réflexions que l’on pourrait attribuer à une jeune femme adulte qui a des doutes et des espoirs. Son côté enfant est très peu présent. Toutefois, cela ne l’empêche pas d’être attachante.

Vous l’aurez compris, si vous commencez à lire un tome vous risquez de devoir lire l’intégralité de la tétralogie et même de lire la suite. Mais vous risquez surtout de passer un bon moment en compagnie d’un bon roman jeunesse qui n’a que des atouts pour plaire à tous les publics.

Merci à Nadège pour la chaude recommandation.

Lire l’avis de la Jument Verte

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