Totem – Nicolas Wouters et Mikaël Ross

La vie joue parfois de bien triste jeux. Louis sait que quelque chose ne tourne pas rond avec son frère. Mais ces parents l’envoient dans un camp scout. Au fond de lui, il sait que quelque chose de dramatique en train d’arriver. Son totem va-t-il l’aider à avancer dans la vie?


4ème de couverture
C’est dans une forêt sauvage que Louis, 12 ans, vient passer son premier camp scout et essayer de soigner ses bleus à l’âme. Mais son séjour ne sera pas de tout repos, entre les brimades des scouts plus âgés, les tiraillements de ses propres démons et un secret trop lourd à porter. Un récit initiatique qui bat au rythme sensuel, feutré et magique de la forêt, où les compromis de l’âge adulte et les premiers émois amoureux viennent bousculer l’innocence de l’enfance.


Ce que j’en ai pensé ?
Louis jouait tranquillement avec son frère lorsque celui-ci s’effondra sur le sol. Peu de temps après, il est envoyé dans un camp scout. Il sait au fond de lui qu’il se passe quelque chose avec son frère. Mais il doit gérer ce qui se passe dans le camp avec le bizutage en règle qu’il subit. Pour faire partie du groupe, il doit subir une épreuve pour avoir son totem. C’est le renard qui est l’animal qui le représente le mieux. Mais une fois l’épreuve du feu passé le masque de l’animal et l’animal ne font plus qu’un. Et à partir de là, nous allons partir dans une quête d’un ailleurs mystérieux et mystique.

L’univers graphique de Mikaël Ross est assez particulier et peu effrayer quelques lecteurs habitués à un dessin plus classique. Mais très vite, on se laisse emporter par l’histoire et le dessin devient celui qui convient au récit. L’ambiance est étrange et l’imprécision des contours ou des couleurs nous demande de faire travailler notre imaginaire. La frontière entre fantastique et poésie, fiction et réalité sont assez trouble. Rien de tel pour perturber le lecteur pour l’emmener encore plus loin. Le monde est cruel et sauvage. L’enfant doit faire face à la séparation avec son frère, à l’éloignement par ces parents, sa solitude dans un groupe qui est méchant. Les couleurs sont sombres, un peu noir, on ressent un certain malaise. On ne peut rester insensible face à ces mots, ces silences et ces teintes.

Un passage vers la fin de l’adolescence qui se fait dans la mutation et la souffrance. Plongez dans la noirceur de la vie.

L’avis de Jérôme : « Une BD inclassable qui aborde le passage de l’enfance à l’adolescence et souligne la perte de l’innocence à travers une épopée initiatique originale et dérangeante, douloureuse et fascinante. »

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