Des vies et des poussières – Louis Chédid

imgresDans la famille Chédid, les talents ne manquent pas. Nous avons Andrée, poétesse et auteure. Louis, auteur, compositeur, chanteur et les enfants qui eux aussi chantent, dansent, composent, créent… Des vies et des poussières est le premier recueil de nouvelles de Louis Chédid qui nous montre avec simplicité une autre façon de voir notre monde. 

Je connais plus l’univers de M que j’adore que celui de Louis Chédid même si je ne doute pas du talent de ce dernier. Après avoir écrit et composé des chansons, créer des univers comme celui du soldat Rose, avoir avec écrit un roman, il se lance dans les nouvelles. Un genre pas spécialement reconnu pour sa valeur mais pour moi c’est un essai réussi. 

Déjà, le livre est confortable en main avec cette texture de couverture très agréable au touché. La police est grande et le papier épais, tout est fait pour avoir un bon contact avec l’ouvrage. Une façon de se l’approprier pour qu’après on puisse tourner les pages avec simplicité et curiosité. Et c’est le cas pour moi. 

Page après page, je me suis laissée glisser entre les histoires en apparence simple. 16 histoires qui nous emmène à la rencontre d’un menteur professionnel qui se reconvertie à la franchise absolue, d’un chat qui a perdu ces maîtres, d’un artiste péteur où celle d’un père horrible qui va tuer son fils de sang froid.

La douceur des mots me prend par la main pour m’emmener vers une chute souvent assez étonnante. La mort est souvent le point commun qu’elle soit volontaire ou naturelle. La maladie, l’accident de voiture, l’effort trop intense, la cruauté humaine… elle se présente doucement comme une fin implacable de l’homme qu’il ne faut pas oublier. Par chance, on peut en faire des histoires qui poussent à sourire et pourquoi pas en rire.

Le sourire ne m’a pas quitté de la lecture tellement c’était sympathique et étonnant. Mais presque aussitôt lu, presque aussitôt oublié. Deux jours pour le lire et je suis incapable de dire qu’elles sont les premières histoires. Une façon peut-être de faire comprendre qu’il faut laisser le livre dans sa bibliothèque pour reprendre plaisir à les découvrir et voir autrement les histoires. 

Un grand merci au Bison de m’avoir fait découvrir ce livre.

Lire l’avis du Bison : « Des vies, des poussières, les petits travers humains passés sous la lorgnette et la plume du troubadour musicien et poète. Tantôt joyeuses, tantôt cyniques, un peu d’ironie par ci par là, la mort s’invite à la prochaine page, et la suivante t’apportera la surprise. Cela se lit vite, peut-être un peu trop, pris dans mon élan comme si la bière que je m’étais fixé pour étancher ma soif devait laver toute la poussière de la vie qui me reste en travers de la gorge. Alors lorsque j’ai finis mon verre, ou mon livre, je me demande si je dois m’en resservir une autre, relire le livre ou changer de sujet. Parce qu’au final, j’ai déjà oublié, tout ou presque, de ces vies et de ces poussières. Mais est-ce pas là le but de ces nouvelles que de vouloir t’y faire replonger quelques temps après, et redécouvrir, comme la première fois, ces instants fantaisistes « des vies et des poussières ».« 

3 commentaires

  1. Tu n’as pas perdu de temps pour le lire…

    J’ai eu aussi ce même plaisir à caresser la couverture. Je ne sais pas de quoi elle est faite, mais y’a un truc en plus, une douceur, une chaleur qui donne à l’objet livresque un soupçon de délicatesse en plus.

    Mais pour contrecarrer le plaisir de lecture – qui fut réel à l’instant T, quelques jours après, je ne me souviens de rien ou presque. Les mots sont redevenus poussières, les phrases aussi, les nouvelles aussi…

    • C’est étrange d’oublier aussi vite les histoires. Impossible de me souvenir des premières nouvelles alors que j’ai mis un jour et demi à le lire. Cela rentre, cela s’évapore aussitôt.
      Un moment éphémère qui s’envole une fois que nous avons soufflé dessus, comme de la poussière.
      Un grand merci à toi pour ce cadeau qui m’a fait trop plaisir. MERCI 🙂

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