Polina – Bastien Vivès

4017polinaPolina Oulinov, 6 ans, aime la danse classique. A la suite d’une audition, elle va intégrer une école de danse prestigieuse. Malgré un manque de souplesse, elle va trouver sa place au sein de l’académie du fameux professeur Bojinski. Derrière la rigueur de l’enseignement se cache quelque chose, Polina va-t-elle le découvrir ?

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Sa maman lui a dit avant qu’elle fasse les essaie, si tu as mal tu ne dis rien. Est-ce que cela que leprofesseur Bojinski a vu dans Polina lors des auditions ? Malgré un manque de souplesse, pas de plainte, pas de pleur et un petit quelque chose en plus. A la grande surprise maternelle, l’enfant est accepté. La rigueur de l’enseignement décourage certains danseurs qui ont besoin d’être rassuré et encourager pour avancer. Le professeur l’annonce et le répète : « La danse est un art, il ne s’apprend pas. Il faut l’avoir dans le sang. Ensuite, il faut travailler. Et avec moi, vous allez travailler tous les jours et croyez-moi, il va falloir vous accrocher. » L’envie d’abandonner lui parle mais la danse, c’est vraiment son art de vivre. Les pas, les mouvements coulent dans son sang.

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Lorsqu’il va falloir quitter l’académique pour une danse plus du ressenti, elle va avoir beaucoup de difficulté. D’ailleurs, elle va quitter l’école pour une compagnie où tout son corps va se libérer. L’amour et la blessure au cœur va la pousser à partir à Berlin et à faire des rencontres impromptues qui vont à jamais changer sa vie et donner un nouveau visage à la danse. Le succès et la reconnaissance sont au rendez-vous. Le trouble et l’émotion vont la toucher lorsqu’elle va retourner dans son école et retrouver son maître qu’elle a abandonné. Il ne lui en a jamais voulu et est fier de son parcours. Il avait raison, cette fille a du talent.

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Bastien Vives a pris un risque en faisant le récit d’une jeune danseuse russe en devenir. Mais quel délice de lecture. J’appréhendais au début le trait et ce jeux de noir/blanc/gris qui au final est très appréciable. Très vite je suis rentrée dans l’histoire et je n’ai pas pu m’arrêter avant d’être arrivée à la dernière page. L’émancipation de cette danseuse était captivante avec un parcours semé d’embûches et d’émotions.

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Il s’est librement inspiré de la danseuse russe talentueuse, Polina Semionova pour nous parler de l’art et de l’apprentissage. Le talent est une chose et les rencontres en sont une autre. Les deux ensemble permettent à certains d’émerger du lot et de pouvoir trouver leur voie dans l’expression de leur art. Ce qui est étonnant dans cette bd, c’est les images qui me sont venus à l’esprit dans la lecture. Je voyais des chorégraphies, des mouvements, des couleurs et j’entendais du son. Les dessins s’animaient d’une réalité originale pour des images fixes. Soudainement les paroles du professeur Bojinski : « Les gens ne doivent rien voir d’autre que l’émotion que vous devez faire passer. Retenez bien ça, Polina. Si vous ne leur montrer pas la grâce et la légèreté, ils ne verront que l’effort et la difficulté. » ont pris un sens tout illustré.

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Vous l’aurez compris, j’ai vraiment adoré cette bd. Une certitude, je vais lire d’autres ouvrages de cet auteur et de cette collection. Que vous aimiez la danse ou pas, ce n’est pas très grave. Le rythme et le mouvement vont rentrer en vous et peut-être que sans vous en apercevoir vous ferrez des petits pas après avoir fini la lecture.

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