Wave – Sonali Deraniyagala

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 » La mousse s’est transformée en vagues. Des vagues qui bondissaient par-dessus le récif, à l’autre bout de la plage. Ça n’était pas normal. La mer ne venait jamais aussi près. Les vagues ne se brisaient pas, elles ne s’affaissaient pas. Plus près. L’eau brune et grise. Brune ou grise. Des vagues par-dessus les conifères et qui se rapprochaient de notre chambre. Toutes ces vagues maintenant, chargeant, barattant. Soudain folles et furieuses. Soudain menaçantes.  » Le matin du 26 décembre 2004, un tsunami frappe l’Océan indien. Sonali Deraniyagala, en vacances au Sri Lanka, son pays natal, en réchappe miraculeusement. Mais, de sa famille, elle est la seule. La vague lui a pris ses parents, son mari et ses deux petits garçons.

Wave raconte l’histoire de ce jour, où elle a tout perdu, et de tous ceux qui ont suivi. Les mois, les années lorsque l’insupportable déchirement du souvenir succède aux premiers moments d’horreur. La matière de ce livre, c’est la peine impalpable, indescriptible de la narratrice.
Sonali Deraniyagala réussit un récit poétique, sans concession et incroyablement digne sur comment survivre à l’inimaginable.

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Le 26 décembre 2004, l’impensable arriva. Un tsunami toucha les côtes au Sri Lanka. L’auteure Sonali Deraniyagala, profitait de ces vacances en famille et le lendemain la vague emporta son mari, ces deux enfants, ces deux parents et sa meilleure amie. Aujourd’hui, elle décide de raconte l’inimaginable dans son roman Wave, publié chez Kero.

Elle avait décidé avec sa famille de passer Noël dans son pays d’origine, le Sri Lanka au sein d’un hôtel situé en plein coeur d’une réserve naturelle sur la côté est. Entre plage et nature, cette famille aimait se cadre qui se complétait à merveille avec leur vie à Londres. Mais voilà, au matin du 26 décembre 2004, une énorme vague d’écume s’est mise à approcher de plus en plus prêt. Elle s’enfuit avec ces enfants et son mari dans une voiture qui démarre en trombe. L’eau est plus rapide et emporte la voiture et les sépare. Quand tout reprend un aspect plus normal, Sonali Deraniyagala est l’une des rares survivantes. Comment vivre à nouveau quand tous les repaires humains qui nous entourait on totalement disparu? Comment accepter de continuer sans les gens que nous aimions plus que tout?

Plusieurs années passent avant qu’elle décide de retourner dans leur maison de Londres. La maison respire les souvenirs d’une famille. Les tâches sur le livre de cuisine utilisé par son Steve. Le matériel de criquet bien rangé de Vikram qui avait 8 ans. Un tutu rose que Malli, âgé de 5 ans portait de temps en temps. Puis les rires, les cris et quelques pleurs vivaient dans les murs que le temps ne peut effacer. Le faudrait-il d’ailleurs. Chaque jour est une souffrance car comment toujours vivre et ne plus pouvoir partager avec eux? Il ni a pas de solution à cela. Il faut vivre au jour le jour et apprécier les moments avec les amis et la belle famille qui ne veulent que donner de l’amour.

Ce roman est un cri d’amour et de souffrance d’une femme qui a tout perdu et qui veut et qui doit continuer à vivre avec une douleur insondable au fond d’elle. La vie doit continuer même si l’horreur de la solitude devient une amie trop fidèle. Elle possède un emploi, professeur d’économie à New York qu’elle apprécie. Les sorties avec les amis et leurs enfants, les voyages lui donnent le sourire et cultive ces magnifiques souvenirs de famille. Sur les conseils de son psychiatre, elle décide de raconter son histoire avec une sincérité touchante. Une tranche de vie authentique sur la force et le courage d’une femme qui m’a donné envie de dire à ceux que j’aime que je tiens énormément à eux.

Une histoire qui va laisser des traces dans ma mémoire. Surtout une chose, de ne pas oublier qu’il faut profiter de chaque jour. Un témoignage troublant d’une femme qui a perdu un morceau de son coeur et qui partage avec nous sa souffrance, avec pudeur à grand renfort d’authenticité.

 

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